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 les arts martiaux

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Lady yunalesca
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Lady yunalesca
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   Posté le 04-08-2005 à 16:48:58   Voir le profil de Lady yunalesca (Offline)   Répondre à ce message   http://utopia.activebb.net/index.forum   Envoyer un message privé à Lady yunalesca   

Sumo lutteurs demi-dieux


Le sumo, sport national et historique.
Le sumo est sûrement la forme la plus populaire et nationaliste des arts martiaux. La légende attribue au sumo l'origine de la race japonaise. Le dieu du Courage battit au sumo le chef d'une tribu rivale et sa victoire établit la prépondérance du peuple japonais sur ses îles.
Ce sport traditionnel remonte à plus de 1 500 ans. À l'époque Nara, les grands tournois de sumo avaient lieu dans l'enceinte des sanctuaires shinto et étaient accompagnés de danses et de musique sacrées. Ils participaient aux rites de la cour impériale. Toutes les prises et tous les coups étaient permis. Avec l'instauration du bakufu à Kamakura, le sumo devint un art militaire et les samouraïs l'utilisèrent pour augmenter leurs forces. Une fois la paix intérieure revenue, à l'époque d'Edo, le sumo devint un sport national destiné à divertir la nouvelle classe des marchands.
Le ring (dohyo) est fait d'argile et couvert d'une fine couche de sable. Au-dessus, un petit toit en bois, suspendu par des câbles, évoque la toiture des sanctuaires shinto. Le combat a lieu à l'intérieur d'un cercle de 4,55 m de diamètre délimité par des cordes en paille. Le vainqueur est celui qui réussit à faire toucher le sol à son adversaire par une partie quelconque du corps, à l'exception des pieds, ou à le projeter hors du dohyo. La durée du combat n'est pas limitée mais elle dépasse rarement vingt secondes. De même, aucune limite de poids n'est fixée et un lutteur peut se retrouver face à une masse de chair pesant cent kilogrammes de plus que lui.

Un rituel immuable pour ces lutteurs demi-dieux
Chaque combat se déroule selon un rituel immuable mêlant le sacré et le profane. Le match est précédé de la parade d'ouverture au cours de laquelle les champions forment un cercle sur le ring en exhibant leurs tabliers de soie richement brodée pouvant coûter jusqu'à 15 000 euro. Ils laissent ensuite la place au grand champion, le yokozuna, accompagné de deux sumotori ( lutteurs ). Celui-ci porte sur son tablier une épaisse corde de chanvre blanc tressé pesant une quinzaine de kilos et ornée de bandes de papier blanc pliées en forme de zigzag (des symboles religieux). Il frappe dans ses mains pour attirer l'attention des dieux, lève sa lourde jambe puis la repose violemment avec un bruit sourd afin de chasser les démons. Avant de s'affronter, les deux lutteurs effectuent d'autres gestes symboliques. Ainsi, ils jettent du sel sur le ring pour le purifier. Engraissés dès douze ans de pot-aufeu riches en protides (le chanko-nabe), issus souvent de familles pauvres de la campagne, élevés dans une discipline très stricte où les plus jeunes subissent les ordres et les humiliations des aînés, les quelque 700 lutteurs de l'archipel sont considérés comme des demi-dieux. Autant dire que les étrangers ont longtemps été exclus. Plusieurs Coréens ou habitants des îles du Pacifique ont tenté leur chance depuis une soixantaine d'années. Ils n'ont fait que de la figuration jusqu'à ce que Jesse Kuhaulua, originaire de Hawaii, remporte le tournoi de Nagoya en 1972 (l'un des six tournois annuels). Mais l'honneur nippon fut sauf car Jesse (Takamiyama de son nom de lutteur) s'était fait naturaliser japonais. Tel ne fut pas le cas lorsque, en novembre 1989, Konishiki remporta le tournoi de Fukuoka. Celui que la presse a surnommé « le monstre », car il pèse un quart de tonne, ou « black ship » (en référence aux bateaux noirs du commodore Perry) s'appelle Salevaa Atisanoe, il vient de Hawaii et possède un passeport américain. Surtout, il a eu l'outrecuidance de battre Chiyonofuji, l'un des plus grands sumotori de l'histoire avec plus de mille victoires à son palmarès et le détenteur du titre suprême de yokozuna, un titre accordé à moins de soixante lutteurs en trois siècles. Pour les Japonais, ce fut une humiliation nationale, l' « esprit yankee » venant détrôner l'« esprit du Yamato ».



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   Posté le 04-08-2005 à 16:51:32   Voir le profil de Lady yunalesca (Offline)   Répondre à ce message   http://utopia.activebb.net/index.forum   Envoyer un message privé à Lady yunalesca   

Kendo, judo, karaté et aïkido.


Le kendo, la « voie du sabre », fut l'art martial par excellence des samouraïs. Il n'a rien à voir avec les combats occidentaux où l'assaillant multipliait les esquives et les blessures avant d'achever son ennemi. Dans le kendo, un seul coup doit suffire : le samouraï pousse un cri terrible, le kiai, et tranche son adversaire d'un coup de lame. Ce sport, enseigné à l'école depuis 1926, est désormais pratiqué avec une lame de bambou et une solide armure.
Les samouraïs avaient appris plusieurs techniques pour continuer à se battre lorsqu'ils étaient désarmés. Le jiu-jitsu en fut une des synthèses et il servit de base à Jigoro Kano pour créer le judo en 1882. Le principe de base de la « voie de la souplesse » est la force conjuguée à la douceur. Il s'agit de terrasser l'adversaire en économisant ses propres forces et en utilisant celles de l'autre. Il convient donc de parer les attaques et de profiter des points faibles de l'assaillant.


Le karaté, originaire de Chine, et introduit au Japon en 1922, est une pratique plus violente. La « voie de la main nue », un des plus anciens arts martiaux, s'est surtout développée à Okinawa où les habitants firent de toutes les parties de leur corps une arme de frappe à une époque où les autorités avaient interdit les armes.
L'aïkido se pratique lui aussi sans arme et se veut une discipline défensive. Créée dans les années 20 par le maître Ueshiba Morihei, la « voie de l'harmonie » s'appuie sur une méthode de respiration et de méditation visant à se fondre dans l'univers pour se rallier au ki, la force originelle et créatrice de toutes choses. En ce sens, l'aïkido est parfois présenté comme « un zen en mouvement ».

Une maîtrise de soi, tradition ancienne.
Autant que des techniques de combat les arts martiaux sont des moyens de se réaliser, d'atteindre la maîtrise et la connaissance de soi. La démarche spirituelle, voire religieuse, fait partie intégrante des arts martiaux. Les grands maîtres ont toujours enseigné que l'important n'est pas de se battre, que l'art de la guerre doit être celui de la paix et que, en définitive, il faut gagner sans se battre. C'est l'harmonie qui triomphe du désordre. Un maître du sabre ne tue pas son ennemi : c'est celui-ci, par manque de sagesse, qui vient se détruire sur le sabre. En quelque sorte, les arts martiaux relèveraient de la dissuasion vis-à-vis des autres, ils constitueraient une méthode pour vaincre l'adversaire (parfois en profitant de ses faiblesses) et seraient surtout une voie pour atteindre l'ultime état de la sagesse.
L'origine des arts martiaux est très ancienne. Ils se sont surtout développés à partir du XII siècle avec le régime féodal des seigneurs de la guerre, s'inscrivant dans la tradition samouraï. C'est pour cette raison que l'empereur Meiji s'employa à les interdire ou à limiter leur influence, et que le régime néomilitariste du tournant du siècle entreprit de les réhabiliter. À nouveau proscrits après la défaite de 1945, ils sont vite réapparus tant ils sont une composante de la culture nipponne.


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